Perplexité

Juillet 2016

« Mon » ou « notre » ?

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« Conduite souple, je protège mon climat »

Dans les organisations, l’intelligence collective, enjeu de taille s’il en est, nécessite une vision et un projet partagés, autrement dit, un socle en commun sur lequel construire. « Mon climat », et non « notre climat » (1), dans ce panneau routier questionne à plus d’un titre.

Tout d’abord, si même le climat, bien commun par excellence, est considéré comme personnel, qu’avons-nous en commun collectivement ?

Ensuite, dans cette représentation où il n’y a que le climat et moi, où sont les autres ? Suis-je en relation de société ou seul dans une bulle ?

Enfin, quelle est la représentation des lecteurs sous-tendue par cette formulation ? Est-ce que ce pourrait être celle de personnes incapables de s’intéresser à autre chose que ce qui les touche dans leur strict intérêt individuel ? Peu enclines à intégrer la dimension collective du « nous » ?

Le choix des mots n’est pas anodin… La période estivale permettant souvent un changement de rythme, des rencontres et une prise de recul propice au repos et à la réflexion : bon été !

(1) Définitions dans le Larousse :

« Mon » : qui est à moi, qui vient de moi, qui me concerne, qui m’est propre ou qui est tel par rapport à moi : Mon chat. Je parlerai à mon heure.

« Notre » : qui nous concerne, qui est à nous (« nous » représentant un groupe dont je fais partie) : Notre quartier.