Aux racines de la coopération

Avril 2017

Les échanges sociaux

Alter

Pourquoi coopérer en entreprise ? (1)

« On coopère parce qu’on se sent lié ou qu’on veut se lier. On refuse de coopérer pour les raisons opposées.  L’ensemble de ces petites décisions produit ce que l’on nomme les “échanges sociaux”. »

« Ces différentes circonstances [d’échanges sociaux] créent une telle imbrication entre la production des liens et la production des biens que celles-ci finissent par associer et mélanger en un tout indistinct les contraintes de production et les amitiés, les connaissances techniques et les luttes de prestige, les indicateurs de productivité et la reconnaissance sociale. »

« Ce “tout” produit le “sentiment d’exister”, le sentiment de participer à un être collectif qui articule le cognitif et l’affectif, le formel et l’émotionnel. Ce sentiment est suffisamment puissant pour que les salariés choisissent d’y sacrifier une partie de leurs ressources et d’oublier momentanément leur individualité pour découvrir leur identité collective ». 

Alors, pour un manager, reconnaître, faciliter, entretenir les échanges sociaux au sein de l’équipe revêt une importance cruciale car ceux-ci entraînent la coopération qui produit la performance. Pour cela, il est des gestes (qui s’apprennent) et des dispositifs utiles (comme le coaching d’équipe).

(1) Extraits du livre de Norbert Alter : Donner et prendre, la coopération en entreprise, La Découverte/Poche, 2016, pages 221 et 222.