Actualités post-estivales

Pratiques Narratives et… une ‘prouesse’ technologique

Ces derniers mois, les Pratiques Narratives sont venues enrichir la palette de nos outils d’accompagnement. De quoi s’agit-il ? D’un accompagnement à partir des récits de la personne. Chaque personne a vécu une multitude d’histoires : il s’agit d’aller rechercher celles qui libèrent et re-gradent la personne, redonnant une place moindre à « l’histoire de problèmes » !

Avec la visite de belles expositions estivales, des citations ont tissé des liens entre ces Pratiques Narratives et les œuvres admirées.

D’abord, Thomas Gleb  :

Le Berger, tapisserie de Thomas Gleb,

date de création non connue (antérieure à 1989)

« Ne vois-tu pas que ces signes s’ouvrent à nous comme des espoirs, des fleurs qui chantent les naissances des choses, ne vois-tu pas que ces signes révèlent le feu sacré, les rêves que tu portes en toi, lueurs renflouées de ces profondeurs inaccessibles ? » En Pratiques Narratives, des souvenirs porteurs de vie, auparavant enfouis, remontent à la surface !

Puis, Henri Guérin :

Le Grand sycomore,

dessin de Henri Guérin, 1980

«  L’arbre, c’est peut-être la plus heureuse image de la joie, avec sa charpente d’ombre tendue à l’intérieur pour que chaque feuille ait bien sa part de lumière. » Quel écho avec l’Arbre de Vie, un des outils en Pratiques Narratives ! Quand les personnes accompagnées contemplent leur arbre de vie, nous pensons aux remarques qui jaillissent où il est question de solidité et de clarification de cheminement !

Enfin, l’actualité scientifique (1) nous apprend qu’une équipe de chercheurs vient de réussir la prouesse de connecter un réseau de neurones à un processeur au travers d’un système nommé « Dish Brain » (i.e. « cerveau en boîte »), ouvrant la voie à des perspectives futures incommensurables.

Par ailleurs, en tant qu’entrepreneur indépendant, pour nous acquitter de nos obligations administratives et de gestion, nous sommes contraints d’utiliser des systèmes informatiques, toujours plus nombreux, changeants et censés « simplifier et faire gagner du temps » (sans préciser à qui !).

Alors, en attendant « l’avenir radieux » promis par cette nouvelle technologie mariant la biologie et l’informatique, nous formons le vœu que des évolutions, à plus court terme, des systèmes informatiques imposés aux travailleurs indépendants puissent plutôt adoucir leur quotidien. Sinon, nous espérons qu’il y aura toujours, quelque part, un être humain (un vrai, qui écoute, comprend, peut agir… et agit !), avec lequel dialoguer pour tous les cas, issus du travail réel (i.e. la vrai vie !), qui ne rentrent pas complètement ‘dans les cases’.

Et pour finir sur une note plus positive, est-ce que l’enfer des logiciels (2) ne nous replongerait pas dans une « situation naturelle » telle que décrite par Dom Robert ?

«  Descendre boire, comme cette biche, au bord d’un étang, c’est chose facile, croirait-on. Mais s’il faut en même temps garder tous les sens en constante alerte dans la crainte de tout ce qui rode à l’entour, c’est chose plus ardue, et je vois ici, à travers cet exemple animal, une leçon capitale : faire difficilement des choses faciles. » (3)

Personnages pour un cantique,

tapisserie de Dom Robert, 1965.

Et la solution de notre devinette proposée dans la Lettre Mensuelle de Mai dernier :

1 D – 2 F – 3 I – 4 B – 5 G – 6 J – 7 E – 8 L – 9 A – 10 K – 11 H – 12 C

(1) La Croix, 28/7/2023.

(2) A voir ou revoir le récit par Aurelien Barrau de ses relations informatiques avec la SNCF.

(3) La clef des champs, Dom Robert, Editions Privat, 2003.