Proximité avec les Achuar…

… Une certaine vision du commerce

L’anthropologue Philippe Descola (1) partage le saisissement qui avait été le sien, au retour d’un séjour ethnographique auprès des Achuar (1976-1979), en constatant le côté « terre à terre » de notre société. Il parle ainsi du commerce au sein de cette population Amazonienne :

« Les choses ne sont pas des marchandises mais simplement des moyens d’établir des relations entre des gens. Ce sont des ponts, ce sont des signes que l’on échange et non pas une façon de faire de l’argent. »

La culture, l’époque et le contexte sont différents et nous ne faisons pas commerce de « choses » mais de prestations. Néanmoins, cette phrase nous parle car, dans notre activité d’accompagnement, l’échange marchand a bien sûr de l’importance, mais ce n’en est pas le « tout » !

Cela rejoint finalement l’étymologie du mot « commerce », dans son acception de « relations humaines », que l’on retrouve dans l’expression « être d’un commerce agréable »…

(1) Entretien du 28/4/2023, France culture